Les instruments de la musique cubaine

Le trés

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- http://fr.wikipedia.org/wiki/Tres
- http://www.montunocubano.com/Tumbao/instruments/tres.htm


Des vidéos :
- Pancho Amat - Solo #1
- Pancho Amat - Solo #2

Le Shekere

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Le Shekere ou Agbe (termes d'origine yoruba) est formé d’une calebasse recouverte d'un filet de perles de bois ou de céramique, de cauris (petits coquillages) ou de graines sèchées de différents types.

Le shekere est tenu en bas par la main droite et en haut par la gauche qui maintient le col.

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Il peut être secoué, frappé sur la main, utilisé en rotation, lancé et récupéré en rythme...
La forme ; ronde ou ovale ; et la taille de la gourde influencent aussi le son qu'elle produit.

Le shekere trouve sa place dans la plupart des genres musicaux cubains.
Le guiro (style musical des Yorubas d'origine nigérienne, à ne pas confondre avec l'instrument du même nom), peut utiliser jusqu'à trois shekeres aux sonorités différentes.

Dans la tradition yoruba en Afrique le shekere désigne uniquement l'instrument entouré de perles (ce qui le relierait à l'orisha Olokún), l'agbe ayant d'autres percuteurs. Cette distinction n'a pas été conservée à Cuba.

Il existe bien sûr, en cet âge de technologie moderne, une version « fibre de verre » du shekere. Composée d'un assemblage de fines lames de fibres de verre, sa caisse de résonance est recouverte d'un réseau de petites billes de verre.

Des vidéos :
- Cours de Shekere (en Anglais)
- Exercice de Shekere
- Shekere et Clave
- Don Pancho y su Shekere
- Le Guiro (tradition yoruba)

Le Güiro

Güiro en calebasse

Le Güiro ou Güayo est une calebasse de forme allongée dont la surface striée est frottée à l'aide d'une baguette fine ; c'est un idiophone râcleur.
La calebasse peut être remplacée par du bambou, ou, plus récemment, du plastique.

Güiro en plastique
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Le güiro peut avoir également l'aspect d'une râpe de métal.



En République Dominicaine, cet instrument métallique indispensable au merengue est appelé Güayo (mais aussi : Güira), comme dans l'Oriente cubain lorsqu'il est utilisé dans le changüí et styles apparentés : nengón, kiriba, regina.
Si dans le premier cas il et systématiquement frotté avec un peigne métallique, cet usage est minoritaire dans le contexte cubain.
Les deux noms güiro et güayo sont souvent interchangeables à Cuba, quelque soit la matière dont est fabriqué l'instrument.

Le güiro est fréquemment utilisé par un chanteur soliste ou faisant partie du choeur.

Un équivalent de Puerto Rico est la guichara ou marimbo. Les stries sont plus fines et plus serrées, frottées par un peigne métallique.




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Le Guiro est maintenu vertical devant soi par la main gauche.
La main droite, munie d’une baguette courte, joue une combinaison de coups.


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La phrase de base consiste en un raclement long (sur le temps) et deux courts, ce qui implique une inversion du mouvement de va et vient, une phrase sur deux (un temps sur deux).
Extraits sonores :
- Phrase avec ornementation ternaire
- Phrase avec ornementation binaire
- Phrase ternaire
- Phrase ternaire avec shuffle

Des Vidéos :
- Création d’un güiro artisanal
- Jouer du Güiro : La Base
- Accompagnement sur chanson
- Un jeune prodige du güiro

Les Maracas



Le corps d'une maraca est constitué d'une petite calebasse évidée ; de forme plus ou moins sphérique ; contenant de petites particules (graines...) et d’un manche.
Une calebasse contient plus de semences que l’autre pour différencier les sons émis par l’une ou l’autre.
Les maracas peuvent avoir un réceptacle en peau de vache couturée, plastique ou résine (plus cristallins).

Maracas en Calebasse
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Maracas en Peau de vache couturée (formes ovale et ronde)
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Maracas en Plastique
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Maracas en Résine
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Les maracas sont utilisées traditionnellement par un chanteur soliste ou faisant partie du choeur.
Dans le contexte rituel afro-cubain, une maraca utilisée seule, ou un autre hochet est appelé acheré.




Les maracas sont généralement jouées de manière symétrique (chaque main secouant une maraca), un peu comme des baguettes de batterie, en frisé, l'entrechoquement des grains vers l'arrière pour une main correspondant à l'entrechoquement des grains vers l'avant de l'autre main.

(Audio)
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On peut aussi se contenter de choquer les grains seulement vers le bas, en les faisant rebondir (ce qui permet de faire des silences ad libitum), ou les faire tourner le long de la paroi (pour obtenir un son continu).

(Audio)
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Les phrases de base impliquent un frisé continu avec de accents et des ornementations proches du tambour militaire (comme le frisé dédoublé ou le triolet, par exemple).


Des Vidéos :
- Cours de Maracas (en Espagnol)
- Cours de Maracas (en Anglais) (1mn27 à 3mn52)
- Cours de Maracas (en musique) (en Espagnol)
- Trio Los ChiChi - Las Maracas de Cuba (Historique, transcription et traduction du morceau)

La Marimbula



La marimbula est un idiophone par pincement de la famille des lamellophones.
C'est une grande caisse en bois percée de trous sur l'avant ; il y a un pont sur lequel sont posées des lamelles en métal avec par dessus une barre de pression maintenant en place les lamelles.
Ces lamelles sont souvent au nombre de 5, mais ce nombre varie de 3, pour les instruments les plus anciennement connus, à 9 (ce qui est le cas de l'instrument du groupe professionnel "Changüí de Guantánamo").

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En pinçant les lamelles en métal, les vibrations sonores sont transmises par le pont dans le corps creux de l’instrument. Le corps de l’instrument agit en tant que résonateur amplifiant le bruit.
Pour accorder l’instrument, le joueur desserre la barre de pression et déplace les lamelles en métal vers le haut ou vers le bas. Cela change la hauteur de la tonalité souhaitée.


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Pour en jouer, le marimbulero s'assoit sur la caisse en bois de l'instrument, les mains à hauteur des lames. Quand il est droitier, la main gauche alterne la frappe du bois de l'instrument et le pincement des lames, tandis que la main droite n'utilise généralement que le pincement.

La marimbula joue fondamentalement le rôle d'une guitare basse, pour fournir l'appui rythmique et harmonique pour un orchestre, bien qu'elle puisse produire tout aussi bien une mélodie simple.
Dans le registre des sons graves, la marimbula a parfois remplacé un aérophone, la botija, ou botijuela, mais dans d'autres cas s'est ajoutée à cette dernière.

Audio :
- Le son de la marimbula

Vidéos :
- Solo de marimbula moderne

Informations supplémentaires pour les fans de musicologie :
- Wikipédia (En Anglais)
- Dossier sur les lamellophones avec un article sur leur histoire aux Amériques.