Voici mon expérience à propos des écoles de salsa.
j'ai fait 2 mois dans une école de salsa en Martinique. Plus tard, le pote avec qui je prenais des cours, nous décidons de tester une autre école. Dès le premier cours, je suis séduis.
Ecole A :
- entre 100 et 150 élèves
- 2 mois sans avoir appris à un diléquéno
- pas de danse en rueda
- ne connaisse pas le "sacala"
- 1 prof
- le prof est à l'extérieur de la rueda
- le prof qui dit un jour : "nous organisons une soirée pour vous, une soirée salsa. Il n'y en a pas beaucoup, alors n'hésitez pas. Ne soyez pas intimidé par rapport au fait que vous ne savez pas encore danser, cela vous fera du bien... c'est 35€ la soirée ..."
- proposition de voyage pour le carnaval du Brésil
Ecole B :
- 20 à 30 couples tout au plus
- diléquéno au bout de la 4ieme semaine
- rueda dés le 1ier cours
- sacala à la 3ieme semaine
- 2 profs, chacun montrant des styles que la femme et homme peuvent adoptés.
- les 2 profs sont dans la rueda, les élèves ont l'opportunité de danser avec eux et de se faire corriger
- le prof qui dit à chaque cours : "vous avez le ... tous les .... N'hésitez pas c'est gratuit."
- proposition de voyage à un festival de salsa à Cuba
Je parle du sacala parce que c'est quelque chose qui m'a énormément marqué. Quand j'ai rencontré les danseuses de l'école A au lieu de partir sur le coté, elles faisaient un tour sur elle même.
Plus tard, je rencontre une amie qui a débuté les cours, je lui conseille de faire un dauphin sur le sacala. Elle a commencé à le faire, la semaine d'après, elle me dit que son prof lui a dit que techniquement c'est impossible donc elle ne le fait pas.
Un an plus tard, la même amie me fait de superbes dauphins sur mes sacalas.
Tout ça pour dire que le problème ne vient pas des écoles et des professeurs mais des élèves qui sont tellement admiratif envers leurs professeurs ou encore reconnaissant d'avoir appris à bouger leurs 2 pieds qu'ils ne cherchent pas loin non plus.
Il y a un prof étranger qui vient faire un stage en Martinique, ça ne bouleverse pas leur vie plus que cela.
De toutes façons, ils savent déjà danser un autre prof pour faire quoi ?
Quand au business des organisateurs, je pense que sans eux, les élèves des écoles se rencontreraient rarement. De plus quand une activité n'a pas de business autour d'elle, c'est une activité inexistante.
Je ne comprends pas pourquoi un organisateur devrait s'entendre avec un autre pour ne pas se gêner. Jusqu'à preuve du contraire, on est dans un pays libre, on fait ce que l'on veut.
Le jour que l'on aura 3 à 4 soirées tous les mois, on pourra dire que la Martinique à évoluée dans la Salsa.
Pour le moment, sans les organisateurs de soirées, c'est 4 à 6 soirées à l'année.
Au niveau de la baise dans la communauté salsa, je dirais qu'une chose : une femme peut se faire draguer n'importe où, en faisant des courses, à un diner de famille et même à l'église. La communauté salsa n'est pas un territoire protégé !